Les salutations, Tout un art au Sénégal
Les salutations ont une très grande importance au Sénégal.
N’y attachez aucun intérêt et vous pouvez être sûr de voir beaucoup de portes se fermer.
S’adresser à quelqu’un sans l’avoir préalablement salué est une véritable offense dans ce pays.
Vous l’avez donc compris : Les salutations jouent un rôle décisif dans les relations sociales.
Ainsi, de nombreuses portes s’ouvriront à vous si vous êtes capable d’échanger
quelques mots de courtoisie, de préférence en wolof.
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Les salutations
Si vous devez vous adresser à quelqu’un dans la rue,
vous n’y couperez pas car dans le cas contraire,
on risque même, de ne pas vous répondre.
Donc, si vous devez demander votre chemin ou un renseignement
pensez à d’abord saluer la personne à qui vous vous adressez.
Serrez lui la main c’est encore mieux.
Évidemment vous n’êtes pas obligé de saluer toutes les personnes que vous croisez dans la rue
mais si vous devez rentrer chez quelqu’un pensez à vous annoncer par un « Salam Aleykoum ».
On vous répondra alors « Maleykoum Salam ».C’est aussi la réponse que vous donnerez
si l’autre personne vous salue la première.
Ce « Salam Aleykoum » qui veut dire « va en paix » en arabe est l’équivalent de notre « Bonjour ».
Il est suivi la plupart du temps d’un « Nangadef ? » qui veut dire « Comment ça va ? ».
C’est le minimum qu’on puisse dire même à une personne qu’on n’a jamais rencontré auparavant !
La réponse à ce « Nangadef » est « Mangi fi rek »
(littéralement « je suis juste là » donc « ça va bien »).
Comme en Europe, on ne s’attendra pas à ce moment-là
que vous fassiez part de vos problèmes ou tracasseries.
Quoiqu’il arrive donc, vous allez bien «Mangi fi » : « Ca va bien ! »
En réalité, dans la plupart des cas les salutations entre sénégalais sont beaucoup plus longues.
La prise de contact entre deux sénégalais donne lieu à un « protocole » plus ou moins éloquent.
La salutation, c’est tout un art au Sénégal :
Il est en effet d’usage de s’enquérir de la famille
(en passant en revue, la femme, la maman, le papa, les enfants),
de la santé et des affaires de son interlocuteur.
Lorsqu’on vous demande « Comment vont les affaires »(« Naka affairi » en wolof),
comprenez qu’il s’agit davantage de vos affaires personnelles,de votre vie quotidienne
que de business.
Au moment où on pense que les salutations sont terminées,
un nouveau « et alors sinon ça va ? » peut surgir.
Contentez-vous alors de répondre « Ça va, ça va bien, merci ! »
L’usage est aussi de demander le nom de famille de son interlocuteur
et de faire le lien avec quelqu’un de ses relations.En effet, au Sénégal,
le nom de famille permet souvent de déterminer l’ethnie ou la caste
mais aussi la région ou la famille élargie de son interlocuteur.
Ne soyez donc pas surpris par ces salutations à répétitions.
Les sénégalais se saluent et se disent bonjour chaque fois qu’ils se rencontrent
(même au sein d’une même journée).
Les poignées de main seront nombreuses durant votre séjour.
Il est important, surtout pour les hommes,de saluer les autres hommes
en rejoignant ou en quittant un groupe.
En société, il faut faire le tour de la pièce et saluer chacun d’une poignée de main.
On serre également la main aux femmes au Sénégal
(pas de bises comme en Europe ou alors seulement avec des sénégalais et sénégalaises
qui fréquentent régulièrement des européens).
Par contre, les femmes voilées (qui ne sont pas très nombreuses au pays)
ne serreront généralement pas la main des hommes
et certains vieux musulmans ne serreront pas la main des femmes.
Dans ce cas, ils vous l’indiqueront poliment
(ne vous vexez pas si votre bras reste tendu dans le vide).
Au Sénégal, il est aussi très important de traiter les personnes âgées
et celles ayant un statut social élevé avec beaucoup de considération.
D’une manière générale, traitez les fonctionnaires avec cette même considération.
Rappelez-vous de l’essentiel : De la politesse, du respect et un joli sourire
vous ouvriront de nombreuses portes.
Dans le cas contraire,
si vous avez le malheur de vexer un fonctionnaire,
vous vous retrouverez noyé par la bureaucratie.
C’est mieux de l’éviter car vous risquez de trouver le temps long,
de vous impatienter et finalement de vous énerver.
Sachez que la colère est absolument à proscrire dans ce pays
ou on aime avant tout la paix.
Sachez également que dans la région du sahel,
si quelqu’un ne vous regarde pas dans les yeux en vous parlant
c’est par respect et par politesse (tout le contraire de chez nous !)
Une petite mise en garde s’impose maintenant :
un sénégalais qui vous aborde de lui-même n’a pas forcément des intentions claires à votre égard.
D’ailleurs vous ne verrez se produire cela que dans les grandes villes ou les lieux touristiques.
Le sourire sera engageant,la relation amicale mais pas sans intérêt !!
Il s’agit pour la plupart d’individus à qui on a donné le joli nom « d’antiquaires »
mais qui n’ont rien du brocanteur que l’on connait en Europe.
Il s’agit de vendeurs ambulants peu scrupuleux qui tenteront avec une patience à toute épreuve
de vous vendre des babioles de peu de valeur à des prix exorbitants.
D’autres tenteront de faire jouer votre culpabilité, votre pitié
en invoquant toutes sortes de malheurs liés à leur famille.
Soyez sûr d’une chose : Les Sénégalais sont humble et fiers :
Jamais un sénégalais honnête ne s’abaissera à demander l’aumône
ou alors, dans le pire des cas, s’il est réellement dans le besoin
il se contentera de tendre la main.
Un conseil, fuyez ces « antiquaires », sans presser le pas mais en passant votre chemin
sans jamais répondre aux provocations.
Apprenez quelques proverbes ou expressions en wolof
qui leur feront comprendre que vous n’êtes pas né de la dernière pluie,
que vous connaissez bien le Sénégal et que vous ne vous laisserez pas piéger.
Tout cela, expliquez leur avec le sourire,
sans jamais vous énerver et partez en paix.
Sachez enfin que ces antiquaires ne représentent
qu’une infime partie de la population sénégalaise.
Dans les villages ou dans les familles respectables, c’est plutôt l’inverse qui se passe :
les gens font preuve d’une grande hospitalité et sont prêt à vous donner le peu qu’ils ont :
C’est ça la Teranga.
Si vous rencontrez un quelconque problème,
tout le monde se sent concerné et cherche à vous aider.
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